LES CABANES DU MONT, UN STYLE D’HÉBERGEMENT QUI PLAÎT ENCORE DAVANTAGE DURANT LA CRISE DU CORONAVIRUS

Les Cabanes du Mont, situées dans une forêt de hêtres au Mont-de-Coeuve, ont ouvert leurs portes en 2017. Perchées à trois mètres du sol, construites sur pilotis, elles permettent de dormir en forêt, en complète harmonie avec la nature, tout en offrant un confort douillet. De construction robuste, le bois local a été privilégié (sapin, épicéa), et les literies sont en matériaux naturels, fabriquées en Suisse. Les quatre cabanes ont chacune une atmosphère différente : « Aventure » invite à profiter de lits suspendus, « Nostalgie » est plutôt industrielle avec une ambiance rétro, « Nature » privilégie le côté zen et la sérénité, alors que « Jurrassicab », comme son nom l’indique, fait référence au site des empreintes de dinosaures situé en Ajoie. Grâce à une bonne isolation et le chauffage, les cabanes quatre étoiles accueillent des vacanciers toute l’année. Elles ont toutes une terrasse, un coin cuisine équipé, une salle de bains avec douche et wc, ainsi qu’une connexion au wifi.

Contrairement à d’autres prestataires en Suisse, le site des Cabanes du Mont se trouve véritablement dans une forêt et non pas dans une zone de loisirs. Si les familles avec enfants adorent y séjourner, l’endroit ne propose pourtant pas de place de jeux : ici la forêt EST la place de jeux. Seules des places de pique-nique avec barbecue ont été aménagées. 

Le projet de cabanes, Christophe Tallat et son épouse en ont rêvé longtemps avant de pouvoir le concrétiser : il a en effet fallu plusieurs années pour démarrer, tant les autorisations ont été difficiles à obtenir. Construire en forêt, fort heureusement, ne va pas de soi en Suisse ! La persévérance a porté ses fruits, et le succès est au rendez-vous. Car le concept plaît : depuis son ouverture, le taux d’occupation ne cesse d’augmenter, il devrait se situer à 75% sur l’année en 2020, avec des pics à 95% durant les beaux mois.  

Ce printemps ne faisait pas exception à la règle, les mois de mars, avril et mai avaient très bien débuté. Quand la crise sanitaire est arrivée, les prescriptions établies par le Conseil fédéral autorisaient les lieux d’hébergement à rester ouverts, avec cependant des mesures à prendre. Sans même opérer de véritables changements, si ce n’est dans l’organisation des nettoyages, les cabanes du Mont respectaient d’ores et déjà ces mesures : livraison en cabane des repas à l’emporter préparés par les restaurants partenaires, petit-déjeuner servi dans un panier au pied des cabanes, pas de lieu commun pour les clients, arrivée sur réservation, etc.

Une vague d’annulations ou de reports est tout de même arrivée, principalement de la part de grands-parents accompagnés de leurs petits-enfants, de personnes à risques et de groupes de plus de cinq personnes. Mis à part le mois de mars qui est resté assez peu occupé, ces annulations ont cependant créé des opportunités pour d’autres clients qui ont saisi leur chance de trouver de la disponibilité à court terme. Et bien que les réservations pour l’été aient démarré assez fébrilement, aujourd’hui il est impossible ou presque de trouver une nuit disponible avant l’automne.  

Christophe Tallat est confiant pour la suite : depuis l’ouverture, le développement de ses activités suit une courbe ascensionnelle. La demande pour des hébergements insolites, qui plus est dans la nature, est une tendance bien marquée. Et l’envie de se ressourcer au milieu des arbres a certainement peu de risques de baisser vu les turbulences sanitaires qui pourraient s’amplifier à l’avenir.  

Mais même si la demande est là, les propriétaires n’envisagent pas d’étendre leur activité, s’agrandir ne fait pas partie de leur philosophie. D’autant plus que, même lorsque le coronavirus sera bel et bien derrière, un autre fléau sera lui encore bien présent : les forêts de hêtres sont particulièrement menacées de mourir en Ajoie, et celle du Mont-de-Coeuve ne fait pas exception. L’heure est donc aux soins à apporter à la forêt, via notamment des coupes en hauteur. Et dernièrement, une centaine d’arbres a déjà été replantée. Place à la forêt !